Les comparaisons, plagiats et autres étranges coincidences

Ami(e)s, Le monde de la littérature regorge de "hasards" si étonnants qu'ils en deviennent douteux, n'hésitez pas à venir dénoncer les petits malins qui ont piqué des idées jusqu'à des passages entiers de l'oeuvre d'autrui. Honte à eux !
Commençons par un sujet assez léger, Hergé et Jules Verne !


http://verne.jules.free.fr/bd/Herge.htm

Etonnant, non ?

Texte de Thierry Ardisson : Pondichéry, Albin Michel, 1993
Etendue sur une bergère près de la cheminée dans la grande chambre à alcôve tendue de velours cramoisi, ramenant frileusement sur ses pauvres jambes percluses de douleurs une couverture qui ne la réchauffait plus (…). Seule, à travers un carreau martelé par la pluie ou constellé de givre, la silhouette des hauts tilleuls qui bordaient l’avenue du jardin (…).

texte de Yvonne ROBERT GAEBELE : Créole et grande dame, 1956

Etendue sur une bergère, près de la cheminée, ramenant frileusement sur elle les couvertures qui devaient réchauffer ses pauvres jambes percluses de douleur, son regard s’arrêtait aux vitres closes, battues de pluie ou constellées de givre, par où l’on apercevait les silhouettes dénudées des hauts tilleuls qui bordaient l’avenue du jardin.

Le plagiaire a le choix, si le texte n'est pas trop long et un peu remanié, il peut plaider l'influence...
Il peut avouer.
s'il a eu recours à ce que les Anglo-saxons appellent un "ghost-writer" il est mal... surtout que ces derniers ont souvent la sale manie de cacher leur nom par exemple en acrostiche avec la première lettre de chaque chapitre...

Une professionnelle du plagiat, Calixthe Beyala...

BEYALA, Calixthe, Assèze l’Africaine 1996

J’étais dans un paradis, et ce paradis avait le goût de l’Afrique de mon enfance. J’aurais pu déterminer sur une carte l’emplacement de mon village. Je revoyais l’arbre à palabres, énorme et rouge en saison sèche, vert et majestueux en saison de pluie. J’entendais les caquètements des poules qui grattaient la poussière, des gros lézards qui donnaient la chasse à leurs petites femelles.

CONSTANT, Paule, White Spirit 1992
Son paradis à lui avait un furieux goût d’enfance, il eût pu le déterminer sur une carte, exactement sous l’arbre à palabres du village, énorme et rouge comme une flamme pendant l’hivernage, étalé, vert et somptueux à la saison sèche, avec des poules qui grattaient la poussière et des lézards pulsateurs au torse jaune qui donnaient la chasse à leurs petites femelles grises.
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Hum... faudrait savoir ! L’arbre à palabres du village il est vert et majestueux en saison de pluie ( Beyala) ou vert et somptueux à la saison sèche (Constant) ???

Le plagiat est au programme du 7/ du week-end, sur france inter
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/septneuf_sam/

Mince ! je l'ai loupé, mais je vais écouter ça sur le site ! Merci Queenie !

Ceci relèverait assez de l'étrange coïncidence, souvent due à une oreille inattentive ou ignorant la langue qui est parlée/chantée/beuglé/marmonnée dans certaines chansons.
ça donne parfois d'amusantes surprises.

J'adore !

C'est le principe des "hallucinations auditives" de Serge Llado, sur Europe 1 :
http://serge.llado.free.fr/perles.html

Trop fort

Dortmunder a écrit:J'adore !

C'est le principe des "hallucinations auditives" de Serge Llado, sur Europe 1 :
http://serge.llado.free.fr/perles.html

Très marrant ! J'imagine ce que les E.T vont comprendre s'ils décryptent les messages envoyés à leur intention dans les années soixante-dix...

Je ne me suis pas remise de Bowie "Prends le contrôle de mes tétons", j'en pleure !!!

Me lancez pas sur ce plaisantin de Bernard Lavilliers...

J'ai beaucoup aimé Lavilliers à ses débuts, à l'époque on avait le choix entre lui et Higelin si on voulait écouter du français . Je parle de 1975. Ou alors, fallait taper dans la génération précédente.
A l'époque de "le stéphanois" j'étais un fan absolu et il m'arrive encore, quand je suis seul d'écouter les petits chefs d'oeuvre que sont : La vérité, la grande marée ou San Salvador...
J'ai continué avec "Les Barbares" encore des petites merveilles, la chanson-titre, Fensch Vallée ou" plus dure sera la chute" idem, je réécoute parfois, magnifique... 15ème round, avec n'appartiens jamais, la danseuse du sud ou la chanson-titre...
Après, j'ai un peu (beaucoup) laissé tomber objectivement, il avait changé, il ne chantait plus contre les trusts et les grands monopoles
mais s'en construisait un à sa manière... Dommage.
Enfin... Avec les 8 titres que je donne vous pouvez vous faire une jolie compil.
Il lui reste assez d'humour, la preuve...
https://www.youtube.com/watch?v=9i3aD_toF9s

J'allais oublier...
En 1968, j'écoutais sur le tourne-disque familial un OVNI que mon frère Claude avait acheté un peu par hasard...
Il s'appelait sobrement "Manset 68" Comme c'était l'oeuvre d'un poète
relativement hermétique, il fascinait le petit garçon que j'étais...
"Animal on est mal" entr'autres, "On ne tue pas son prochain" etc. Une énorme pointure de la "chanson française" .

Haha j'adore! C'est vrai que Manset est fort hermétique. Mais le plus hermétique de tout ce qu'il a fait fait ça reste quand même -à mes yeux- La Mort d'Orion... Faut etre motivé!!
Pour ma part j'aime ENORMEMENT Bernard Lavilliers, j'aime énormément sa voix et je l'écoute avec grand plaisir et il a en effet du recul sur son personnage, la preuve une fois de plus avec la chanson blague des Fatals Picards, puisqu'il joue même dans le clip!! C'est là
Bon et aussi au-delà de certaines de ses chansons j'ai adoré quand il a chanté Ferré il y a 5 ans, et pourtant faut pas toucher à La Mémoire et la Mer!! Mais c'était très émouvant, et beau, j'étais allée au théâtre du Chatelet, j'avais vraiment apprécié.
Je parlais juste de sa propension à chourer des bouts de poème à droite et à gauche sans jamais prévenir

Trop fort le clip des fatal !!!!

@ Blue : http://www.amazon.fr/St%C3%A9phanois-Bernard-Lavilliers/dp/B00004UOW5

OOOOOOOOOOHHHHHHHHHH,
Thanks a million ! Purée, ça va me réveiller des souvenirs, voire des remontées lacrymales