Cercle littéraire des amateurs d'épluchures et autres billevesées....

Blue a écrit:J'ai ENFIN reçu les Joyce carol Oates ::)))
Alors, j'ai :
foxfire
because it is bitter and because it is my heart
we were the Mulvaneys

Lequel commencè-je par ? Avis aux spécialistes

T'as pas les titres en français ?
Foxfire, ça doit être "gang de renards" ? et je ne reconnais pas le second, les Mulvaneys c'est typique de Oates, belle saga familiale... Moi c'est par celui là que je commencerais, si le second c'est "mon coeur mis a nu", je ne l'ai pas lu mais parait qu'il est très bien aussi.
Je t'aide beaucoup hein

Ahh, c'est "cette saveur amère de l'amour" en français, excellent !! Mais je t'ai dit que je ne suis pas objective

Je suis dans le gang de filles
J'aime vraiment son style, son écriture, c'est tout à fait original, je trouve (et pourtant sans me vanter, j'ai pas mal lu dans ma vie, je ne trouve rien de comparable).
je pense que je vais me lancer dans les Mulvaneys après. J'adoooooooooooore les (bonnes) sagas.

Enfin, j'ai fini The French Lieutenant's woman ! Excellent roman, mais il fallait que je trouve le temps de le lire tranquillement. Une fois les dernières copies corrigées, les derniers cours préparés, les derniers conseils passés, je m'y suis plongée.
Depuis, j'ai changé de registre en m'attaquant à l'essai de Frédéric Martel : Mainstream, qui traite de la mondialisation et de l'uniformisation de la culture.


Faudrait que not' Carbie zà nous vienne vous parler du recueil de nouvelles Le batard de l'espace à l'occaz.

Ben on demande que ça qu'elle vienne, Carbie!

J'essaie en ce moment de relire L'écriture ou la vie de Semprun que j'avais aimé à ma grande époque de compétitivité intellectuelle... eh ben là je trouve ça franchement assomant, c'est bizarre, j'avais portant l'impression d'être plus ouverte avec le temps, et d'aimer plus de choses.... eh ben là ça passe plus, l'ambiance khâgneux...

Hey, nouvelle étape - paraît-il décisive - de ma vie littéraire : j'entame Don Quichotte. Tout le monde me dit que j'ai trop de la chance de jamais l'avoir lu...

Heu.... ça ne m'attire pas du tout - mais tu me diras ce que tu en as pensé?
Perso j'ai fini les Mulvaneys, qui m'a profondément déprimée. Du coup je suis repartie sur un polar comme je les aime (femme, british). Mais pas trop le temps de lire bien qu'en vacances, bizarre.

Pétard, j'avais presque fini un long message et j'ai tout effacé
Donc je disais à Blue que c'est vrai que JCO n'aide pas toujours à remonter le moral
Je viens de finir "La femme en vert" de l'islandais dont tout le monde parle, très beau polar, enfin, c'est noir mais j'aime ces ambiances désolées...
Et là j'attaque "toujours auprès de moi" de Ishiguro (merci les gourettes )
Ensuite, après l'Arctique où j'ai longtemps erré, ça sera l'Antarctique et "l'odyssée de l'Endurance" dont j'ai même quelques images vidéo.
La question est : Où trouver le temps de faire le ménage ?

Auprès de moi toujours est un roman fabuleux, qui fait pas mal réfléchir. Je ne dis pas sur quoi, sinon je vais te donner trop d'indices.
J'espère que cette lecture te plaira.

D'Ishiguro, tu peux également lire Les Vestiges du Jour et Un artiste du monde flottant et Une pâle vue des collines (trad. littérale du titre made by Gourette).
J'ai oublié de t'indiquer la liste de romans que je voulais te conseiller : J.Tanizaki > Quatre Soeurs ; Eloge de l'Ombre / Y.Kawabata : Le Maître ou le Tournoi de Go / Y.Inoue : Le Maître de Thé. C'est ce qui me revient à l'esprit là tout de suite ^^

Pour mon côté vieil anarchiste, je trouve qu'il y a beaucoup de "Maîtres" dans la littérature asiatique, mais je ferme mon clapet car "Mon Livre" s'intitule justement "Le Maitre et Marguerite"...
Personnellement, j'ai de la "culture" une idée un peu inverse de ce qu'elle est censée être pour beaucoup...
Je m'explique : La culture pour moi, c'est ce panneau écrit en Provencal qui se trouve à Moustiers Sainte Marie et que j'ai lu et compris sans jamais avoir étudié le Provençal. De mon temps, on ne proposait pas cette option, qu'aujourd'hui, même les jeunes collégiens de Tokyo peuvent choisir.
La culture donc, pour moi, ce n'est pas une pincée de Parmesan pour les uns ou de persil pour les autres qu'on rajoute sur un plat. Elle viendrait plutôt du dessous, des racines... Avoir de la culture qu'est ce que cela signifie ? Hélas pour beaucoup c'est connaitre une centaine de mots de plus que les autres.par exemple si vous savez placer le mot "Déhiscence" et l'expliquer au cours d'une conversation il y a de grandes chances pour qu'on dise de vous que vous avez de la culture...
Mais, c'est justement ce genre de culture, rajoutée qui ne me convient pas.
Un homme comme moi, né à Avignon qui ne connaitrait pas M.Pagnol serait difficile"ment excusable et je le suis en ayant d'énormes lacunes dans l'oeuvre de Giono par exemple...Ce qui me permet d'ouvrir ma bouche c'est que je ne suis et n'ai jamais prétendu être cultivé ni professeur de lettres, je collectionne mes trous et je vous garantis que je peux équiper quiconque d'un golf réglementaire sans entamer mon capital ;o)
Tout ça pour dire que je me replonge avec délice dans l'oeuvre de mes compatriotes en ce moment, Pagnol et Giono, pour Pagnol, je ne le lis plus après 22 heures à cause des éclats de rire que me provoquent certainers de ses oeuvres...

Merci Queenie pour cette liste, je vais bientôt me créer un rayon japonais dans une des bibliothèques de la maison et "Auprès de moi, toujours" porte bien son nom en ce moment, il ne me quitte pas, je trouve l'atmosphère complètement envoutante.
Pep, on est bien d'accord et n'oublie pas de lire "Le chant du monde" de Giono un de ces quatre, je me rappelle très bien l'avoir dévoré, il y a bien longtemps, une nuit, chez mes beaux-parents qui n'étaient pas encore mes beaux-parents, dans la petite chambre qui allait devenir la mienne à vie, et le choc de comprendre que Giono ça n'était pas seulement "Regain" ou "Jean le Bleu" mais aussi un souffle humaniste et une écriture hors du commun !

J'avais déjà noté en ouvrant un de ses livres, la force de restitution de l'"oralité" J'étais tombé sur un passage qui m'avait fait penser à Louis-Ferdinand lui même ! Alors, en humaniste en plus, ça vaut le détour !!!

Yep ! J'aime bien ressasser... an(artica) "là où il n'y a pas d'ours" heureuse coïncidence, car il s'agit en fait de l'hémisphère sud, placé, non pas sous la constellation de la grande et petite ourse, mais de la Croix du Sud
Pour ce qui est de trouver le temps de faire le ménage, je pense qu'il s'agit de ne laisser aucun creux dans lequel le moindre doute puisse prendre prise...
Avec le corps occupé, l'esprit ne vagabonde pas, vers les territoires du doute qui marquent les limites de la véritable résistance à ce qu'un certain habitant de Providence nommait l'Indicible...

Pour ceux et celles qui cherchent de gentils petits romans policiers exotiques, j'ai, sur les conseils de Foderche, parlé à Blue de Colin Cotterill, qui situe l'action de ses polars en 1975 sous le régime communiste laotien et dont le héros récurent est un vieux médecin légiste déçu de la Révolution du Pathet Lao et qui est souvent aux prises ou résoud ses enquêtes grace aux Esprits... Divertissant et agréable.
On peut lire : "Le déjeuner du coroner" ainsi que " La dent du Bouddha "
P.S Ne vous laissez pas "mésinfluencer"par l'obtention par Cotterill du "Prix SNCF" !
Il y a roman de gare et roman de gare, ne mélangeons pas les serviiettes et les torchons.

http://www.actualitte.com/dossiers/82-dent-Bouddha-Colin-Cotterill-critique.htm

Si vous voulez vous dépayser un peu en Asie du Sud-est et réflêchir si une guerre peut vraiment se finir, le tout un peu dans le genre de G.Musso mais en mieux...Beaucoup mieux...Vraiment beaucoup, beaucoup mieux...que qui déjà ? Muzo ? Connais pas.
"Terre des oublis" de Duong Thu Huong

L'auteur de polars qui se passent au Laos, Colin Cotterill, à qui je recommandais la lecture de "Sukkwan Island" avec un peu trop de zèle, m'a répondu, en anglais, ce qui a fait que je n'ai pas marché, mais couru, qu'un film avec J.Timberlake and P. Hilton allait être tourné et qu'il attendait la sortie en DVD plutôt que lire ce bouquin !
J'ai passé plusieurs heures avant que Mahn, alertée du désastre me fasse retomber sur terre... Canular ! Ah ! le bougre ! Je fomente une vengeance terrible, mais il va se méfier...
Que faire ???
Je crois que le mieux serait que j'aille sonner chez lui, à Chiang Maï cet hiver ce qui ajoutera le plaisir à la nécessité de fuir un hiver, particulièrement rigoureux sur Digne les Bains d'après les vieux, qui comptent les peaux d'oignon plutôt que se fier à France Météo !

Juste pour partager mon dernier coup de coeur:

J'ai complètement craqué sur cette histoire, le thème est plutôt "fantastique" mais c'est en fait une question vraiment très poignante et universelle qui est traitée, de façon magistrale, à mon avis. et si je pouvais refaire ma vie ?

Ben, ce serait plus la mienne...

Ah ah, ça dépend, si tu pouvais recommencer à partir d'un certain âge, ça serait un peu la tienne quand même...
Enfin, je ne vais pas spoiler, même la 4ème de couverture en dit déjà trop, à mon avis...

Hélas, j'ai pris au premier degré cette impossibilité et me suis rongé d'angoisse, impuissant à éviter le désastre qu'a été pour moi la disparition exceptionnelle, je partage le même taux exorbitant de décès d'ami-es que Mahn, nous vivions en parallèle, nous croisant 1000 fois puisque connaissant les mêmes gens en même temps.
Tiens, et s'il me prenait d'aller essayer d'aborder Mahn en 1979 ?
Vous allez me trouver prétentieux et bouffi d'orgueil, mais, je n'ai connu que très, très peu d'échecs auprès des malheureuses sur qui je jetais mon dévolu, fussent-elles libres ou non.

C'est sûr que vu comme ça, il vaut mieux pas le lire. Dommage parce que c'est palpitant, en lisant des commentaires, j'ai appris un mot à son sujet, c'est un "page turner", un livre qu'on n'a de cesse de finir...

C'est très rare que nous ayons un tel écart de jugement sur un livre...
Même en pratiquant une 'auto-psie' (voir par soi même) la plus objective possible, les quelque cent pages que j'ai lues m'ont en effet donné envie que ça finisse le plus vite possible.
Thématique rabâchée, ce livre est paru avec trente ans de retard.
Grimwood, dont c'est le "chef d'oeuvre" ne m'a absolument pas donné envie de lire ses romans "moins réussis"...

En 1988 P. K Dick était parti dans les étoiles depuis 6 ans, c'est sans doute la lecture de ce "livre" qui a provoqué la mort 4 ans plus tard d'Asimov.
En résumé, quelle chance de se délecter d'un trognon de pomme, retrouvons nous sur nos terrains d'entente, Hyperion de D. Simmons ou la Trilogie martienne de Stanley Kim Robinson, Mars la Rouge, Mars la Verte et Mars la Bleue
http://livre.fnac.com/a1474751/La-trilogie-martienne-T1-Mars-la-rouge-Kim-Stanley-Robinson un exemple parmi une multitude de livres sans commune comparaison avec ... J'ai oublié le titre...

Retour express pour réparer un mauvais jugement de ma part sur "Replay" de Grimwood... En fait, je me suis rongé d'angoisse car j'ai un espoir secret, c'est qu'après la vie, il n'y ait rien, cela donne aux instants que nous vivons une intensité fantastique et nous pousse à apprécier encore plus le jour qui est là.
Carpe Diem n'aurait guère de sens sans cette particularité de la vie à être unique...

Peplum !

Je dois reconnaitre que Thez est un roc...
Beaucoup de membres du fofo respectent un silence poli devant mes consternantes allées et venues, sorties dramaticomiques, Thez, est immuable ! Contente de me voir, triste de me voir partir, j'avoue que cette constance dans l'amitié me touche profondément.
Venant d'une Sensei en plus...